Une nouvelle voie de circulation pour les automobiles est prévue par la MEL entre l’autoroute A25 et Eurasanté, qui n’est pas demandeur. Cette voie traverserait des terres agricoles et des champs captants, une zone de vulnérabilité très forte puisqu’elle alimente la Métropole lilloise en eau. Ce projet est en contradiction avec le SCOT, qui impose l’interdiction routière dans cette zone. C’est toujours la même illusion qui prévaut : en multipliant les voies de circulation, ce type de projet vise toujours à désengager le trafic, alors que les nouvelles voies ne font qu’attirer de nouvelles voitures (notre région devrait le savoir, puisqu’elle en est largement pourvue, ce qui justifie sans fin de nouvelles percées). Or, nous devons dépolluer notre atmosphère, prévenir celle des sols, ne pas aggraver l’artificialisation déjà avancée du sol et décarboner nos activités et non modes de vie : les infrastructures dont nous avons besoin ne doivent plus supporter le trafic routier, ne plus mettre en péril la qualité des eaux et la santé des populations, mais bien encourager les transports doux et les transports en commun.
Dans ce contexte, la MEL ayant annoncé le lancement des travaux par voie de presse, les associations ASPI, EcoLoos, Entrelianes et Nord Nature Environnement, porteuses du recours, ont également déposé une demande de référé suspension afin de bloquer la réalisation de la LINO tant que le dossier n’aura pas été jugé sur le fond. Le recours sur le fond (et précisément contre l’autorisation environnementales accordée par la Préfecture) a été déposé, quant à lui, en décembre et son temps d’instruction puis de délibération demande généralement 18 mois, voire davantage.
L’Association Entrelianes invite en conséquence à rejoindre le rassemblement devant le Tribunal Administratif de Lille, Mercredi 16 février à 13h, rue Geoffroy Saint-Hilaire, pour manifester votre soutien à sa demande de référé suspensif contre les travaux de la LINO. L’audience aura lieu à 14h.
Contact : Hélène, contact@entrelianes.org